Essai sur l’intimité

Projet Collectif
2019-2021

Essai sur l’intimité

Au départ de ce projet il y a la rencontre de trois artistes avec l’établissement du Ponant où les valeurs, les expériences partagés et le langage artistique singuliers de chacun devient un moteur, une ambition de création commune.

Il y a une tendresse pour les personnes âgées, pour ces corps fragiles, sensibles et émouvants, porteurs de savoir et de mémoire et profondément ancrés dans le présent.

Il y a le souhait de se rapprocher du grand âge, de cette dernière étape essentielle dans notre parcours de vie à tous. Période de la vie souvent mise à mal, dévalorisée.

Il y a aussi une attirance pour les corps « hors norme », les corps « mis de côté », et le vouloir mieux comprendre tout ce qui entoure l’institutionnalisation, la ségrégation sociale et spatiale de ces personnes. Et surtout il y a l’envie de faire coexister deux réalités, deux mondes : la création artistique et la vie en maison de retraite, pour se rapprocher, pour tisser des liens, pour mieux réfléchir et se pencher sur les enjeux implicites qui résident dans cette tranche de vie et leur place dans la société.

Les trois artistes proposent à la résidence du Ponant de reconsidérer la structure de leur établissement comme un terrain d’exploration, comme un laboratoire artistique de la recherche physique et de la pensée. Le projet s’articule autour de quatre propositions artistiques bien différenciées, chacune imaginée, portée et guidée par un seul artiste mais réunit par un socle commun. De là se déploie, sous des formes diverses et selon la pratique artistique de chacun, quatre propositions et intentions singulières sur l’étude de l’intime.

 « L’intimité n’est pas le secret de soi que chacun cache modestement aux autres, ni la profondeur ineffable que moi seul connais et ne peux partager. L’intimité est un effet du langage et, en tant que telle, non seulement n’exclut pas les autres, mais présuppose une communauté. Une communauté, c’est-à-dire implicite, qui ne se confond pas avec l’espace public ou avec le temps privé de la Ville. Il s’agit de délimiter ces deux ordres (privé et public, d’une part, intimité et communauté, d’autre part) et de montrer que chacun d’eux est à la fois la limite et la condition de possibilité de l’autre. »

Initiative et porteuse du projet : Guiomar Campos

Partenaires : Résidence du Ponant et Cad Plateforme

Direction artistique : Guiomar Campos, Jennifer Dubreuil Houthemann et Caroline Denos

Soutiens : CD29 dans le cadre du dispositif Culture solidaire, Ville de Brest et Harmonie Mutuelle