Faire de la Soupe c’est de la danse?
C’est un peu comme si la danse, après avoir fait son grand ménage dans le placard des conventions et clichés, décidait de tout renverser et de se réinventer dans une grande marmite de liberté. Ce projet ne se contente pas de se poser des questions sur la danse contemporaine, il joue avec elle, l’éclabousse de rire et la pousse dans ses retranchements les plus absurdes. C’est une sorte de laboratoire vivant où on explore à coups de gestes improbables et de réflexions farfelues la place du corps, du mouvement et de toutes ces formes d’expression qui essaient de nous dire quelque chose dans un monde qui tourne de plus en plus vite.
Ici, on ne se prend pas trop au sérieux. L’humour et l’ironie sont nos meilleurs alliés pour déconstruire les codes, et faire de la danse quelque chose de totalement fluide, chaotique et ouvert. La conférence performée devient un terrain de jeu où les règles sont sans cesse bousculées, où la danse du futur ne cherche pas à être jolie, mais à être vivante. Alors, oui, peut-être que la soupe, dans cette histoire, c’est une danse en soi, une danse sans frontières, sans forme figée, et complètement ouverte à la transformation et à la rencontre.
De et avec Guiomar Campos et Belen Cubilla
Cette performance est née lors de la Carte Blanche proposée par l’espace Keraudy à Guiomar Campos. Le programme était le fruit de différentes rencontres, et faisait cohabiter amateurs et professionnels, histoire et expérimentation, ici et ailleurs. Dans ce contexte, “Faire de la soupe c’est de la danse?”, trouve son interêt d’exister à l’intérieur d’une programmation éclectique, diverse et hybride, pour tout public, et fonctionne comme catalyseur et en dialogue avec les questionnements qui pourraient émerger des pièces jouées dans le contexte où notre performance serait jouée.